Auteur Lu 13912 fois

Jacques

  • *****
  • Néophyte
  • Messages: 29
Le culte du sadisme et de la haine, horizon indépassable ?
* le: 30 avril 2006, 05:16:48 *
* Modifié: 26 juillet 2006, 12:31:33 par Jacques *
Le culte du sadisme et de la haine, est-il l'horizon indépassable de la modernité ?

Nous avions vu dans un autre article l'immaturité dramatique de la partie la plus puissante (et la moins médicale) de l'institution psychiatrique, les corruptions originelles dont elle a grand mal à se dégager, ainsi que la structure caractéristique des trous de la nosographie. Il s'en dégage que tout s'organise autour de l'aveuglement à l'organisation sociale de la perversité.
http://forum.aceboard.net/11070-246-6951-0-Immaturite-institution-psychiatrique.htm

De même, lors de l'analyse de l'état de l'institution judiciaire de notre pays, nous avions relevé, mais en plus grave, le même vice originel de complicité avec la violence sociale établie, de condition servile au service des super-prédateurs. Voire d'appartenance personnelle à la classe des prédateurs. Ce que Clément Marot décrivait déjà sous François 1er : "Car ils ont tant de glu dedans leurs mains, ces faiseurs de pipée, que toute chose où touchent est gripée", et que la juge Eva Joly avait pointé par un dialogue significatif entre Alfred Sirven et son avocat.
http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=17&Itemid=9

Il nous reste à étudier les représentations sociales les plus significatives, les plus émergentes, les idéologies, et surtout les idéologies masquées, qui de manière peu visible influencent et déterminent les dénis des faits par les magistrats, et par leurs experts favoris. A titre personnel à l'auteur, l'enthousiasme ambiant à récompenser le sadisme et les combinazzione les plus tordues, lui pose problème, et l'incite à rechercher les faits généraux, au delà des faits particuliers qui lui tombent sur le coin de la figure.


L'illusion groupale, pendant groupal du narcissisme et du Moi Idéal
Le psychiatre québécois François Dumesnil laissait tomber désabusé que "Le procès du narcissisme est encore à faire", après avoir détaillé combien ce narcissisme fragile et ombrageux générait de fautes professionnelles désastreuses dans le travail quotidien du personnel psychiatrique. C'est un facteur crucial de qualité ou de non qualité professionnelle.
On peut en dire autant de l'illusion groupale, à l'échelle des groupes. Elle est le moteur des mobbings, des délires collectifs, des guerres de clans et guerres civiles, des crimes collectifs.

A l'échelle individuelle, la jalousie et la rivalité incitent à bon nombre de crimes, dont une minorité sont pris sur le fait et sont condamnés. Tous ces crimes sont commis au nom de l'image de soi, du rétablissement d'un narcissisme et d'un égocentrisme qui pourraient éventuellement être menacés. Un groupe peut temporairement se fédérer sur cette iso-émotionnelle partagée. Il est donc typiquement en régression d'attaque-fuite, devenu une "personnalité" narcissique collective, prête à détruire quiconque pourrait menacer leur Moi Idéal collectif.

Là dessus, quels sont les leaders d'opinion et d'idéologie ?
En tout premier lieu viennent les publicitaires. Matraquage constant sur les radios privées. Matraquage sur toutes les chaînes. Matraquage dans tous les magazines, notamment ceux qu'on lit chez le coiffeur ou dans la salle d'attente du médecin.
Ensuite viennent les jeux vidéos : tirer sur tout ce qui bouge.
L'école et la famille viennent après.
Entre les moments où on vous informe sur vos devoirs et ceux où on vous flatte sur vos droits, l'écart est toujours inférieur à un contre cent, voire encore bien plus négligeable. Les publicitaires vous flattent plus encore que Louis XIV n'était flatté, que votre petite personne et vos caprices sont au dessus de tout, de tous. De plus, si le racisme bon teint d'il y a un siècle ou deux n'a plus vraiment cours en publicité, pour cause de répression par la loi, on a trouvé d'autres boucs émissaires à tourner en ridicule : principalement les parents sont tournés en ridicule par les enfants, les maris et les pères par les femmes et les enfants, tandis que les femmes triomphent, ou que les enfants triomphent. Y compris dans le vol.

Ceux qui dans le passé ont réalisé de grandes choses, considéraient que "quelque chose" dépassait leurs petites personnes. Mais où sont aujourd'hui les forces sociales qui pourraient vous enseigner que quelque mission, ou quelques obligations sont supérieures à vos petites personnes ?

En tout cas certainement pas le féminisme moderne, qui ayant épuisé depuis quelques décennies tous ses objectifs avouables dans nos pays, n'est plus maintenant qu'une école de sadisme et de perversité, de haine envers tous ceux de l'autre sexe. Le militantisme victimaire poursuit là son évolution standardisée, déjà observé dans tant d'autres circonstances : devenir une couverture complaisante pour ceux qui veulent devenir bourreaux et bourrelles à leur tour.
Ou qui veulent rester bourreaux, car ils ont toujours été corrompus ainsi depuis leur enfance, par exemple comme enfants-tyrans, ou comme aide-bourreaux d'un de leurs parents, dirigés par l'autre parent ou par un grand-parent.

La seule maxime qui ait permis à des victimes de ne pas devenir bourreaux à leur tour, est celle de la non-violence, inventée par Gandhi, reprise avec un succès durable par Martin Luther King puis par Nelson Mandela, et toujours pratiquée avec constance par le Dalaï Lama. Et cela car c'est la seule position qui intègre complètement l'inhibition du cannibalisme. Tandis que le militantisme victimaire, aussi longtemps qu'il ne prend aucune mesure de moralité interne, demeure dans une logique de cannibale, pour qui tout est permis pour vaincre et abattre son prochain, puis le dévorer et rafler tous ses biens.

Jacques

  • *****
  • Néophyte
  • Messages: 29
Eléphants tueurs, enfants-tyrans, et mobsters mégalomanes...
* Réponse #1 le: 10 janvier 2007, 05:28:29 *
* Modifié: 06 mars 2009, 11:20:05 par Jacques *
Le déclencheur de la réflexion est un documentaire que je n'ai pas vu, dont je ne tiens qu'un résumé de seconde main : les jeunes éléphants tueurs d'un parc africain. Ils n'ont jamais grandi en harde naturelle. Iils ont été transplantés jeunes dans un parc à repeupler, et s'ils sont mâles, alors ils tuent d'autres animaux, jusqu'à des rhinocéros. Or on ne voit jamais de violence dans les hardes naturelles d'éléphants. Explication proposée par le documentaire : En harde, un seul mâle se reproduit, et il inhibe tous les autres. Phéromones ? Ou seulement le langage postural ? Question non résolue pour nous grand public. Or ces jeunes n'ont jamais été inhibés par un adulte mature. Ils ne connaissent donc aucune limite aux jeux de rivalité, qu'ils poussent jusqu'au meurtre. Le documentaire se concluait avant qu'on sache si la solution mise en oeuvre réussirait complètement : introduire dans le même parc des mâles adultes inhibiteurs.

Rapprochement induit, à explorer :
D'une part un déclic se fait dans ma tête avec le comportement de tueurs mobsters de "YBM" et d'un moindre comparse ces deux jours derniers sur fr.sci.physique,
d'autre part, le rappel se fait du cas traité par Milton Erickson et rapporté par Jay Haley : Joe, petit tyran de huit ans, et le mode de dressage en deux jours par sa mère, arrangé par Erickson.
Source : Jay Haley. Un thérapeute hors du commun : Milton H. Erickson. Editions Epi, pages 256-266.
La mère avait divorcé deux ans auparavant, et le garçon devenait le caïd archaïque chargé d'imposer sa violence et ses chantages à sa mère et à ses soeurs. Or Erickson mentionne clairement que c'était là une réaction d'angoisse : pas de mâle protecteur contre les dangers, donc à lui d'en prendre les charges. Solution :
Citation
Le lendemain matin, les grands-parents vinrent chercher les deux filles. Joe qui avait prévu d'aller à la piscine, réclama son petit déjeuner. Il fut très intrigué de voir sa mère apporter dans le salon des sandwichs emballés, des fruits, un thermos rempli de jus de fruit et un autre de café, ainsi qu'une pile de serviettes de toilette. Elle posa tout cela bien d'aplomb sur le canapé avec le téléphone et quelques livres. Joe exigea que son petit déjeune lui fut servi sans délai, faute de quoi il menaçait de détruire la première chose qui lui tomberait sous la main si la mère ne se dépêchait pas. Elle se contenta de sourire, l'empoigna, le jeta rapidement à plat ventre sur le sol, et s'assit sur lui, en pesant de tout son poids. Lorsqu'il lui cria de se retirer, elle répondit qu'elle avait déjà pris son petit déjeuner, et qu'elle n'avait rien d'autre à faire que d'essayer d'imaginer des moyens de modifier son comportement. Elle lui fit toutefois remarquer qu'elle était certaine de ne connaître aucun moyen. Cela dépendait donc totalement de lui.

Le jeune garçon engagea une lutte furieuse mais vouée à l'échec contre sa mère, avantagée qu'elle était par son poids, sa force, et son habileté vigilante. Il poussa des cris, des hurlements, lança des jurons et des obscénités, sanglota, et finit par promettre pitoyablement d'être toujours sage. Sa mère lui répondit que cette promesse ne signifiait rien parce qu'elle n'avait pas encore trouvé comment modifier son comportement à lui, Joe.
...

Nous interrompons ici la citation, car la suite de la journée a été encore longue. De plus, vous êtes certainement persuadé avoir lu là une séance de torture d'enfant... Lisez donc l'original, il en vaut largement la peine.



A suivre.

Jacques

  • *****
  • Néophyte
  • Messages: 29
Il nous manque des outils graphiques indispensables.
* Réponse #2 le: 26 janvier 2007, 03:15:08 *
* Modifié: 28 janvier 2007, 12:03:45 par Jacques *
Un progrès technique définitif entre les mains des thérapeutes travaillant avec les familles, ou au minimum avec des suicidaires rescapés, est le génogramme. Maintenant, nous avons une forme graphique normalisée, permettant de réfléchir à plusieurs, ou de réfléchir à distance, sur les configurations familiales. Et encore, la normalisation n'est universellement acceptée que pour les liens de filiation stricte, en faisant l'impasse en pratique sur les divergences entre la filiation biologique et la filiation légale. Faible adaptation de l'outil aux conceptions adultérines, comme aux légalisations tardives par un père non biologique.

Comme graphe d'appui, il est très efficace, par exemple au superviseur d'un thérapeute, à rappeler où sont les demandes en loyautés, et les complications en compétitions, à travers les générations, ou en travers d'une fratrie.

Là où nous sommes tragiquement démunis, à ce jour, c'est en moyens de grapher les coalitions perverses, les coalitions transgénérationnelles, les complots, les coopérations et les concurrences entre complots, leurs jeux de barbichettes, par exemple les complots d'avocates pour s'entre-garantir leur totale impunité à leur participation à un système de calomnies organisées. Autrement dit pour grapher comment s'organise la trahison envers les loyautés familiales dues.

A ce jour, l'avance technologique est très en faveur des comploteurs. Leurs victimes sont comme encerclées par plusieurs dispositifs perfectionnés pour les disqualifier et éliminer leur plainte, leur témoignage gênant.

Quel serait le cahier des charges pour une telle normalisation graphique ?

- Etre descriptible par un langage écrit formel, et compilable via un générateur de compilateur libre, aussi répandu que l'est YACC. A première vue, le langage descriptif en XML utilisé par DIA, répond à ce cahier des charges.
- Le fichier descripteur des noeuds et des liens doit être retouchable par tout correspondant à qui on l'envoie, ou qui le trouve sur un site partagé. Qu'il s'agisse d'un partage public, ou d'un partage privé à un groupe de travail. Cela doit ouvrir la voie à des rédactions collectives, l'équivalent de ce qu'est un Wiki pour l'écrit.
- La compilation de ce fichier, vers un graphe lisible par l'humain non formé, peut être faite par au moins un grapheur du monde libre, ou à coût modéré, ne dépassant jamais cinquante euros, au maximum.
- La nature des liens doit être aisément lisible. Sous forme électronique, il suffit d'hyperliens cliquables pour légender ces liens. Mais il faut normaliser la forme écrite sur papier, de ces légendes.
- On doit pouvoir suivre l'évolution chronologique de ces complots et relations entre complots. Un système de calques est possible, aussi bien sous forme électronique, qu'avec un jeu de transparents en mylar.
- On doit éventuellement pouvoir lier ces états datés, avec le génogramme de la même date.
- Le même outil, doit permettre de grapher, avec des natures de liens différents et repérables, les complots et contrats vertueux, qui peuvent servir d'appui de résilience à des enfants, ou d'encadrement éducatif à des parents, ou d'encadrement thérapeutique à un individu ou une famille. Il est indispensable que l'ambiguïté, par exemple d'un psychothérapeute complaisant envers son client (sa cliente dans la grande majorité des cas), et diabolique envers les autres membres de la famille, soit représentable.


A suivre.
A vous la parole aussi.
Vous devez être inscrit pour prendre part à la discussion.
Outre cet original sur Déontologie pour la famille, un exemplaire du présent appel à vos réflexions est présent sur le Wiki de caton-censeur.org, qui permet d'intervenir directement dans la rédaction de ce cahier des charges. Vous devrez être inscrit pour prendre part à la discussion et à la co-rédaction.
http://debats.caton-censeur.org/

Jacques

  • *****
  • Néophyte
  • Messages: 29
Cahier des charges pour décrire finement les liens de complicité :
* Réponse #3 le: 11 mars 2007, 12:05:13 *
* Modifié: 12 mars 2007, 04:30:28 par Jacques *
Voici des éléments du cahier des charges :

Le lien de prédation et manipulation prédatrice.
Du prédateur vers son gibier : diriger sa trajectoire, l'épuiser, le tuer, le dépecer.

Le lien de déni et de rejet de l'autre. C'est en particulier le rôle de la propagande raciste ou sexiste : justifier d'avance les exactions, les vols, les meutres.

Le lien de complicité dans la prédation.
Trois modes  : de dominé à suzerain dominant,
de dominant à dominé (vassal).
Troisième mode de complicité : entre rivaux qui s'évaluent et s'épient mutuellement.

Le lien de complicité dans la dénégation et le dénigrement de l'autre.

Le lien d'adhésion groupie : coller à un narcissisme plus fort, afin de profiter de son aura.

Sa réciproque : le lien d'emprise narcissique.


Dépendance :
Lien d'attachement filial sécure,
Lien d'attachement filial insécure,

Lien symétrique de rivalité, par exemple rivalité amoureuse.

Lien en principe complémentaire, de sentiment amoureux.

Du côté de l'organisation de la résilience, tout un aspect de l'Histoire doit devenir descriptible : la résistance des savant naissants, du 16e au 19e siècle, contre l'emprise des églises.

Découverte partagée, certitude positive.

Mise en évidence commune d'un mensonge dominant, de la fausseté de la doctrine imposée. Certitude négative partagée.

Expérience de l'épreuve partagée et réussie : fraternité de travail ou d'armes.


Tous ces raffinements sémantiques sont de la peine perdue d'avance, si cela ne débouche pas sur une analyse multifactorielle en composantes principales.


Mode de représentation :
Représenter qu'un lien unilatéral ne pointe pas vers la personne réelle, mais vers le fantasme que l'on forme sur elle.
C'est sur un segment de droite pointillé s'il s'agit d'un mâle, ou sur un quart de cercle pointillé s'il s'agit d'une femme, à quelque distance de la figure réelle, quel pointe la flèche du lien.