Le culte du sadisme et de la haine, est-il l'horizon indépassable de la modernité ?Nous avions vu dans un autre article l'immaturité dramatique de la partie la plus puissante (et la moins médicale) de l'institution psychiatrique, les corruptions originelles dont elle a grand mal à se dégager, ainsi que la structure caractéristique des trous de la nosographie. Il s'en dégage que tout s'organise autour de l'aveuglement à l'organisation sociale de la perversité.
http://forum.aceboard.net/11070-246-6951-0-Immaturite-institution-psychiatrique.htmDe même, lors de l'analyse de l'état de l'institution judiciaire de notre pays, nous avions relevé, mais en plus grave, le même vice originel de complicité avec la violence sociale établie, de condition servile au service des super-prédateurs. Voire d'appartenance personnelle à la classe des prédateurs. Ce que Clément Marot décrivait déjà sous François 1er : "
Car ils ont tant de glu dedans leurs mains, ces faiseurs de pipée, que toute chose où touchent est gripée", et que la juge Eva Joly avait pointé par un dialogue significatif entre Alfred Sirven et son avocat.
http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=17&Itemid=9Il nous reste à étudier les représentations sociales les plus significatives, les plus émergentes, les idéologies, et surtout les idéologies masquées, qui de manière peu visible influencent et déterminent les dénis des faits par les magistrats, et par leurs experts favoris. A titre personnel à l'auteur, l'enthousiasme ambiant à récompenser le sadisme et les
combinazzione les plus tordues, lui pose problème, et l'incite à rechercher les faits généraux, au delà des faits particuliers qui lui tombent sur le coin de la figure.
L'illusion groupale, pendant groupal du narcissisme et du Moi IdéalLe psychiatre québécois François Dumesnil laissait tomber désabusé que "
Le procès du narcissisme est encore à faire", après avoir détaillé combien ce narcissisme fragile et ombrageux générait de fautes professionnelles désastreuses dans le travail quotidien du personnel psychiatrique. C'est un facteur crucial de qualité ou de non qualité professionnelle.
On peut en dire autant de l'illusion groupale, à l'échelle des groupes. Elle est le moteur des
mobbings, des délires collectifs, des guerres de clans et guerres civiles, des crimes collectifs.
A l'échelle individuelle, la jalousie et la rivalité incitent à bon nombre de crimes, dont une minorité sont pris sur le fait et sont condamnés. Tous ces crimes sont commis au nom de l'image de soi, du rétablissement d'un narcissisme et d'un égocentrisme qui pourraient éventuellement être menacés. Un groupe peut temporairement se fédérer sur cette iso-émotionnelle partagée. Il est donc typiquement en régression d'attaque-fuite, devenu une "personnalité" narcissique collective, prête à détruire quiconque pourrait menacer leur Moi Idéal collectif.
Là dessus,
quels sont les leaders d'opinion et d'idéologie ?En tout premier lieu viennent les publicitaires. Matraquage constant sur les radios privées. Matraquage sur toutes les chaînes. Matraquage dans tous les magazines, notamment ceux qu'on lit chez le coiffeur ou dans la salle d'attente du médecin.
Ensuite viennent les jeux vidéos : tirer sur tout ce qui bouge.
L'école et la famille viennent après.
Entre les moments où on vous informe sur vos devoirs et ceux où on vous flatte sur vos droits, l'écart est toujours inférieur à un contre cent, voire encore bien plus négligeable. Les publicitaires vous flattent plus encore que Louis XIV n'était flatté, que votre petite personne et vos caprices sont au dessus de tout, de tous. De plus, si le racisme bon teint d'il y a un siècle ou deux n'a plus vraiment cours en publicité, pour cause de répression par la loi, on a trouvé d'autres boucs émissaires à tourner en ridicule : principalement les parents sont tournés en ridicule par les enfants, les maris et les pères par les femmes et les enfants, tandis que les femmes triomphent, ou que les enfants triomphent. Y compris dans le vol.
Ceux qui dans le passé ont réalisé de grandes choses, considéraient que "quelque chose" dépassait leurs petites personnes. Mais où sont aujourd'hui les forces sociales qui pourraient vous enseigner que quelque mission, ou quelques obligations sont supérieures à vos petites personnes ?
En tout cas certainement pas le féminisme moderne, qui ayant épuisé depuis quelques décennies tous ses objectifs avouables dans nos pays, n'est plus maintenant qu'une école de sadisme et de perversité, de haine envers tous ceux de l'autre sexe. Le militantisme victimaire poursuit là son évolution standardisée, déjà observé dans tant d'autres circonstances : devenir une couverture complaisante pour ceux qui veulent devenir bourreaux et bourrelles à leur tour.
Ou qui veulent rester bourreaux, car ils ont toujours été corrompus ainsi depuis leur enfance, par exemple comme enfants-tyrans, ou comme aide-bourreaux d'un de leurs parents, dirigés par l'autre parent ou par un grand-parent.
La seule maxime qui ait permis à des victimes de ne pas devenir bourreaux à leur tour, est celle de la non-violence, inventée par Gandhi, reprise avec un succès durable par Martin Luther King puis par Nelson Mandela, et toujours pratiquée avec constance par le Dalaï Lama. Et cela car c'est la seule position qui intègre complètement l'inhibition du cannibalisme. Tandis que le militantisme victimaire, aussi longtemps qu'il ne prend aucune mesure de moralité interne, demeure dans une logique de cannibale, pour qui tout est permis pour vaincre et abattre son prochain, puis le dévorer et rafler tous ses biens.