Sous le titre "
À la recherche de la genèse de la morale athéiste" le grand chef de QP poursuit sa guerre de religion.
Nous constatons tous que les membres de notre forum sont soumis à différents niveaux de spiritualité. J'aimerais savoir de la part de ceux qui sont au niveau "nul" (les athées) s'il existe quelque part une uvre de référence, un ouvrage classique préférablement qualifiée de géniale au sein de la littérature universelle et qui aurait traversé le temps pour parvenir à nous comme étant "la genèse de la morale athéiste" ou d'une manière plus appliquée "l'éthique athée".
J'aimerais avoir ces informations pour mes recherches personnelles.
Merci.
La pensée athéiste trouve ses premiers germes dans l'antiquité gréco-romaine, mais je crois que le premier a vraiment émettre une philosophie athéiste est pour moi Feuerbach, quoique plutôt orientée vers la critique du christianisme. Sinon Hegel.
Essence du christianisme de Feuerbach : http://sites.google.com/site/eurocompte/page2
Charles de Gaulle aussi avait lart de poser de nombreuses questions à la fois, auxquelles les citoyens navaient que deux choix possibles : répondre un seul OUI à toutes, ou NON à toutes. Il appelait cela un référendum. «
Approuvez-vous telle réforme constitutionnelle, plus tel choix de politique étrangère, plus tel choix de politique intérieure, plus toute ma politique depuis que jai pris le pouvoir, et maimez vous ? Oui ou non ? ». Ce jeu a duré de 1958 à 1969, lorsque de Gaulle a perdu. Son tombeur, Georges Pompidou, crut astucieux de recommencer la même combine presque trois ans plus tard : «
Approuvez-vous la construction de lunité européenne, et toute ma politique, et maimez-vous ? ».
Dans le même ordre d'idées, un truc classique pour "
prouver" que Pi a plusieurs valeurs simultanément, est de dessiner deux roues dentées concentriques et de diamètre différent, chacune engrenant dans une crémaillère. Wi wi, sauf que de la sorte le mouvement est impossible si les deux roues dentées sont soudées ou clavetées ensemble...
Il y a de même des contraintes supplémentaires dans la question du grand chef de QP, qui rendent les réponses impossibles.
Il faut que ce soit antique, que les hasards des guerres nous l'aient préservé, que ça ait eu une grande diffusion dans le monde d'alors, un monde majoritairement illettré...
Faut-il de plus que ça ait été écrit en tokharien B, entre le 3 et le 4e siècle Ante Christum ? Et connu des spartiates au 5e siècle AC ?
Et puis, de toutes façons, à quoi bon des réponses ? Avec ou sans réponses, la conclusion du grand chef de QP est déjà faite, et imperméable :
Les prêcheurs de l'athéisme de savent pas plus de quoi ils parlent que les croyants.
Les voies de Dieu étant impénétrables, l'athée se trouve confortable dans son impuissance. Il ne comprend rien et se convainc qu'il n'y a rien à comprendre.
Et comme le grand chef de QP a automatiquement raison, qu'il est juge et partie...
Et puis, de toutes façons, à quoi bon des réponses ? Avec ou sans réponses, la conclusion du grand chef de QP est déjà faite, et imperméable :
Les prêcheurs de l'athéisme de savent pas plus de quoi ils parlent que les croyants.
Les voies de Dieu étant impénétrables, l'athée se trouve confortable dans son impuissance. Il ne comprend rien et se convainc qu'il n'y a rien à comprendre..
Et comme le grand chef de QP a automatiquement raison, qu'il est juge et partie..
Oui Jacques, vous avez bien rapporté mes convictions. Je ne cherche pas à me convaincre d'être athée, mais à comprendre quel sont les fondements de la morale athée. Je viens de lire Spinoza comme je dis souvent, et je crois bien saisir les fondements de la morale du croyant, du moins dans ces grandes lignes... j'aimerais maintenant comprendre l'autre côté de la médaille. En gros ma question ultime est "Comment traiter de la question du bien et du mal avec un athée ? ".
Morale athée "Comment traiter de la question du bien et du mal avec un athée ? ".
Comme un médecin.
Le médecin a des notions de ce qu'est la santé et le déroulement de la vie. Il vaut mieux que ces notions soient correctes, mais elles sont toujours imparfaites et perfectibles.
Et ils ont des publications pour réfléchir à leur métier, et en apprendre les perfectionnements. Voire des colloques, des écoles d'été, des groupes d'analyse de la pratique.
Confronté à une famine ou une épidémie, un médecin se trompe assez peu sur ce que doit être la notion du bien ou du mal dans son action.
Evidemment le taux d'erreurs de jugement lourdes dépend de sa santé mentale, de son héritage culturel familial, en plus de sa formation professionnelle.
Il y a parfois des obstétriciens qui sont des bouchers, et leur incompétence relève du pénal et de la psychiatrie, bien plus que de la formation permanente.
On a vu opérer à Haïti des chirurgiens bouchers, issus d'une secte U.S., qui ont amputé à tour de bras sans raison médicale valable.
On en revient aux fondements de l'éthique et de la déontologie.
Ce sont historiquement des élaborations plutôt tardives.
En ce qui me concerne, je n'ai rien à br....er des textes anciens. C'est la qualité que je recherche, pas le prestige.
Je fais grand cas de l'apport d'Ivan Böszörmenyi-Nagy : «
Invisible loyalties ».
Et encore ne l'ai-je découvert qu'indirectement (peut-être un trou dans l'approvisionnement dans la bibliothèque Universitaire de Lyon 2 ?) à travers Pierre Michard.
Lien :
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=193.0Retenir qu'il y a dans notre espèce humaine, l'équipement neurologique pour tenir un "Grand Livre" des loyautés, comme un livre comptable avec débit et crédit. Cet équipement neurologique et l'usage que nous en faisons, souvent à notre insu, sont en lien de co-évolution avec nos particularités développementales : croissance et maturation très lente, décalage de la croissance du cerveau post-partum (le bassin des femmes ne pouvant s'élargir indéfiniment), longue dépendance, énorme apprentissage culturel, vie tribale développée...
Sinon dans la pratique, énormément de pratique et peu de théorie, une référence incontournable est Milton Erickson.
Un résumé grand public par Jay Haley chez Epi. Bien internalisé au fil des années, c'est un excellent McGyver de poche.
Tous les pionniers des thérapies brèves, par exemple de la thérapie stratégique, sont issus des besoins de l'armée US durant la WW2.
Explicitement comme Böszörmenyi-Nagy, ou implicitement pour la plupart, tous ont mis l'éthique du praticien au centre de leur pratique.
C'est une de leurs ruptures majeures d'avec le freudisme, qui est devenu une religion de l'individualisme.
Pages 49 à 76, Haley a théorisé ce qui était implicite chez Erickson (médecin, ne l'oublions pas) : l'idée des étapes principales dans un parcours de vie. Les transitions sont parfois bloquées ou défectueuses, c'est là que doit intervenir le thérapeute.
Résumé à
http://deonto-famille.info/index.php?topic=13.0.
Le téléfilm
La course à la bombe (Lien :
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=316.0) donnait à voir de façon claire la demande en loyautés de la part du jeune officier abandonné avec ses hommes sur le site radioactif sans qu'on lui envoie l'ordre de se replier.
Par de nombreux points, et par ses paroles coléreuses envers ses supérieurs, comme dans le soin qu'il prenait de ses hommes et des Saharoui du Djébel, ce jeune homme montrait à tout instant une forte demande en loyautés, et une démonstration de ce que loyauté veut dire.
Il se trouve que ce n'est pas anecdotique, mais que c'est extrêmement fréquent dans les motivations de militaires. Le danger partagé appelle des solidarités très fiables.
Voir également le désarroi et la colère des militaires engagés dans des guerres coloniales politiquement et militairement intenables, qui se sont estimés trahis par un pouvoir politique incapable de les prévenir clairement et à l'avance du sort de la guerre qu'il leur a fait livrer.
Voilà donc une nouvelle confirmation du point crucial mis au jour par Yvan Böszörmenyi-Nagy : dans l'espèce humaine, on est équipés pour tenir à jour un grand livre des loyautés dues, notamment transgénérationnelles. Le psychothérapeute peut agir efficacement dans la mesure où il prouve être plus fiable et plus loyal que tout ce qu'on a rencontré auparavant.
Vous m'éclairez bien peu Jacques. Merci quand même pour l'effort.
À date j'ai tendance à penser que c'est des truc comme Darwin/Nietzsche, etc qui font office de phare de la morale athéiste : "Au plus fort la poche" ou de quoi dans le genre.
Cette affirmation est une insulte.
Des excuses s'imposent.
Vous m'éclairez bien peu Jacques. Merci quand même pour l'effort.
À date j'ai tendance à penser que c'est des truc comme Darwin/Nietzsche, etc qui font office de phare de la morale athéiste : "Au plus fort la poche" ou de quoi dans le genre.
Ce n'est pas parce qu'on est athée que l'on est pro-capitaliste ou insensible à l'autre. Marx était athée (et s'était d'ailleurs fortement inspiré des travaux d'Hegel)...
Pourquoi un athée voudrait le bien d'autrui ? Sur quelle base pourrait-il chercher à vouloir améliorer le sort du monde ?
Ben wi quoi à la fin ! Ne jamais perdre de vue la mission finale dévolue à tous les crédules : faire la guerre de religion finale qui exterminera tous ces sous-hommes, là, les incrédules et les adeptes d'une autre crédulité.
Puisque par définition, les crédules de ma-crédulité-à-moi-que-j'ai sont supérieurs au restant du monde... Tous des inférieurs, les Zautres, des sous-hommes !