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Eloge de la guerre sexiste au T.G.I.

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Jacques:
Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les armées d'avocates. Les requêtes, les conclusions, les expertises, les enquêtrices sociales formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les conclusions d'avocates renversèrent d'abord à peu près six mille hommes fort candides ; ensuite l'enquêteuse sociale ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille pères qui en infectaient la surface. La magistrate fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui ignorait encore tout des moeurs du Temple de Grande Inexactitude, se défendit du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque.
Enfin, tandis que les deux avocates à présent réunies faisaient chanter des hymnes à la gloire du Nazional Feminizm, il prit le parti de consigner par écrit tout ce que les héroïques avocates avaient dissimulé en parfaite et sororale complicité consororale...

Jacques:
Ma propre histoire, je l'avais chantée sur un air de Georges Brassens :

Trompettes de la calomnie !
Je vivais à l’écart de la guerre sexiste,
Physicien bricoleur, bégayant et timide.
En quête de butin, les femmes d’embuscade,
M’eurent bientôt choisi, comme cible de leur haine.
Refus d’obtempérer à l’ordre de suicide !
Deux sabotages de frein devaient régler mon sort !
Mais là la chanç’ tourna : au lieu d’être un cadavre,
Je suis maint’nant la cible des cercles de rumeurs !

Refrain :

Trompettes de la calomnie,
Vous êtes bien femmes de haine !

« Au secours d’la rumeur, je suis toujours présente !
Il ose les contrepets, et n’m’a jamais draguée !
Ce n’est qu’un hétéro, même pas une lesbienne !
Il fait ç’que dit sa femme, et n’en pense pas moins.
J’ai donc tout bien compris, et son sort est scellé !
Mon instinct d’infirmière, ne m’a jamais trompée,
D’ailleurs on m’l’a dictée, cette rumeur concertée :
Cet ironiste distrait est donc violeur d’fillettes ! »

Trompettes de la calomnie,
Vous êtes bien femmes de haine !

« J’avais l’monde à mes pieds ! Tous buvant mes paroles !
François était baveux, tout petit subjugué,
Les yeux écarquillé, devant ma toute-science :
L’enfant dans le parent, le parent dans l’enfance !
Au pied d’ma souv’raineté, sans faire de soumission,
Un seul n’y croyait pas, c’était l’mari d’Geneviève !
Faisons lui son affaire, à cet homme insoumis !
Faisons d’cet incroyant, la violence incarnée ! »

Trompettes de la calomnie,
Vous êtes bien femmes de haine !

« Je suis votre avocat’ ! C’est donc moi qui commande !
Je sais quels sont vos torts, vous êtes un imbécile :
Vous vous laissez becq’ter par toute la famille,
Brouter la laine sur le dos, et moi j’aurai ma part !
D’ailleurs vos adversaires partagent ma misandrie
Et me paient davantage, elles ont tout’les richesses !
Passez sur le billard, des mois d’convalescence !
Moi j’dirai à la juge qu’vous vous foutez d’vot'fille ! »

Trompettes de la fourberie !
Vous êtes bien femmes en toges
Noires !

« Gen’viève avec son père, voilà le vrai mariage !
Dialogue passionné, et Jacques n’y place mot.
Il a lu bien trop d’livres, hors de mon pré carré !
Des trucs que j’connais pas ! Pourtant j’suis prof d’anglais !
J’peux pas trouver un homme, que’j’guid’au doigt, à l’œil,
Qui suive mes maximes, qui croive à mon dieu.
Non Jacq’ne fait pas l’affaire, il est trop autonome.
S’il emballe ses outils, ça prouve qu’ils n’servaient pas ! »


Trompettes de la calomnie,
Vous êtes bien femmes de haine !


« Quand Jacques était à Renn’, j’l’ai vu rouer sa fille,
De coups à Saint-Quentin ! Quel don d’ubiquité !
Ils avaient un grand chien, un beauceron féroce,
Pas grav' j'attesterai, qu'ma chienne lui faisait peur !
Il avait navigué, longtemps avant l'mariage,
Mais moi j'attesterai que j'lai vu acheter
Un bateau mystérieux, peut-êtr' bien à Toulon ?
Ou peut-être sur la Lune ? Mais aux dépens d'sa femme ! »

Trompettes de la calomnie,
Vous êtes bien femmes de haine !

« Je suis jug’souverain' ! Je fais ce qu’il me plaît !
Moi ? Ouvrir les dossiers ? Mais vous n'y songez pas ?
Je fais d'la grand' série, plus de deux mill' par an !
Mais j'ai mes p'tites astuces, pour pas me surmener !
Ma premièr' précaution : savoir qui c'est le mâle,
C'est lui qu'j'vais condamner ! Quant à savoir pourquoi ?
Je n'ai qu'à obéir, à qui sait débiter,
Sans rire et sans sourire, les mensonges les plus gros ! »

Trompettes de la calomnie,
Vous êtes bien femmes de haine !
Ça, c'était mon histoire, avec les fausses témoines réelles et les avocates réelles. Elle n'est pas la vôtre.

Voici quelques années, je m'étais essayé sur un air de Bobby Lapointe, et l'inspiration fut courte. Deux bons premiers vers, mais le second est incohérent avec les 3e et 4e, qui sont discutables. Le refrain est correct :

Si l'on ne voit pas pleurer les papas
Qui sont dans l'eau bouillante,
C'est qu'on les renfonce plus profond dans l'caca
Dès qu'ils ouvrent la bouche !

L'injustice, dans ç'pays, elle est féministe !
Meilleure solution pour les vers 3 et 4 :
C'est qu'on les renfonce plus profond sous l'bouillon
Dès qu'ils reviennent aux faits !

Meilleur 4e vers :
Dès qu'ils démentent les mythes !


Après avoir vu le film de Kenneth Loach, "The wind that shakes the barley", s'est reposée la question d'un hymne à partager entre les victimes du Féministan judiciaire. Aucune inspiration sur le moment, mais l'habituel harcèlement de calomnies délirantes par l'ineffable "Jean papol".
Solution musicale ? Parbleu ! Evidemment Die Moorsoldaten, la plainte des esclaves pour délit d'opinion, sous le 3e Reich, condamnés à des travaux de terrassement dans les marécages prussiens.
Il faut refaire à blanc la version française.

Exemple :

Loin dans l'infini s'étendent
Les cadavres des pères dépecés.
Pas un seul enfant ne chante
au désert Féministan !
...

Ô terre de détresse, où nous devons sans cesse,
Payer.
Payer.

...
Variantes pour le premier vers :
Autour du tribunal s'étendent
Autour du T.G.I. s'étendent
A vous pour la suite !

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