Auteur Lu 21016 fois

Jacques

  • *****
  • Néophyte
  • Messages: 29
Insertion dialectique d'un concept : cas du S.A.P. et des autothéories
* le: 05 juillet 2006, 09:55:00 *
* Modifié: 29 octobre 2006, 09:51:16 par Jacques *
On ne connaît un concept que lorsqu'on en sait les limites, les voisins, les contraires, le livret de famille, et les références concrètes.

Or on se permet de tonner contre, ou au contraire d'encenser aveuglément, sans prendre ces précautions de base.

Or les concepts en balance sur ce site et sur des sites voisins, le concept d'autothéorie, et le concept de Syndrome d'Aliénation Parentale souffrent chacun du même isolement : leurs antonymes, leurs proches, leurs frontières, sont encore très vagues, voire censurés.

De plus, les questions territoriales se révèlent vite centrales. S'occuper du Syndrôme d'Aliénation Parentale, c'est aussi délimiter son territoire, affirmer "Nous en sommes propriétaires ! Pas touche !"

Dans ces conditions, observer que le résultat n'est pas satisfaisant sur le plan scientifique, est un euphémisme...

Le problème du concept d'autothéorie est son usage pragmatique avant tout guerrier : "Toi tu patauges dans les marécages de l'autothéorie, alors que moi j'adhère au secret des initiés qui savent, qui avons automatiquement raison...". Comme Wolinski le brocardait en 1968 "Le bien c'est ce qui m'a réussi, le mal c'est ce qui réussit aux autres ! Et maintenant va faire tes devoirs !", patauger dans les marécages de l'autothéorie, cela n'arrive qu'aux autres, aux adversaires méprisés. L'auto-aveuglement pour des raisons guerrières peut atteindre de jolis sommets. Une de ses perles les plus savoureuses est celle du Parti Communiste chinois : "Sous la géniale direction du camarade Mao Zeu Dong, le Parti Communiste chinois a su éviter tous les pièges du culte de la personnalité. Que la perle soit savoureuse ne supprime hélas rien des camps d'esclavage ni des camps d'extermination, ni les trente-huit millions de morts de faim en Chine en temps de paix, années 1958-1960, sous la même géniale direction.

Précaution n° 1 :
S'assurer que la maille d'analyse est correcte, notamment en diachronie, en génétique, et en extension sociale.

Un Moi Idéal individuel n'est pas tout à fait celui d'une famille nucléaire ou d'un couple mère-fille, ni celui d'une tribu ou d'un clan ou d'une secte, ni celui d'une société entière, d'une nation entière.
Les préoccupations et les pathologies évoluent profondément au cours des âges de l'individu, aussi bien pour des raisons physiologiques internes, que par l'évolution, les naissances et les décès autour de vous, les amours et les guerres. On discute encore du nombre de générations qu'il faut pour produire un schizophrène, tandis que la complicité a jusqu'ici été efficace pour qu'on ne discute encore jamais de la genèse familiale d'un pervers narcissique, d'un pervers histrionique, ou d'un paranoïaque pervers. La pathologie familiale est encore très très mal connue, et nombre de ses aspects n'ont guère ou pas encore été abordés.


Très inachevé, en élaboration.  A suivre.