Bilan, dix-neuf ans plus tard.Dix-neuf ans plus tard, bien maigre bilan.
Du moins les préceptes que j’avais énoncés en juin 2005 ont continué de me servir de statue intérieure. Fiabilité très appréciée autour de moi.
En public sur Usenet, un message volontairement fallacieux, le jour des trente-deux ans de Bertrand :
https://deonto-famille.info/index.php?topic=253.0Où Bertrand est décrit par le gang des tueuses conjurées comme « Bertrand qui a maintenant
32 ans, est terrorisé par son père, a perdu tous ses repères. » Autrement dit, comme une épave droguée, retourné sous les talons pointus de sa mère.
J’ai d’autres échos sur le parcours professionnel ultérieur de mon fils, imprécis mais nettement moins calamiteux.
En revanche, il demeure incapable de fonder une famille, et il aura quarante-six ans dans moins de trois semaines. Il demeure incapable de faire face à son passé, à sa participation aux crimes. Il continue d’adhérer au culte de la dissimulation, du secret, du mensonge et de la félonie, que le gang des tueuses conjurées lui a inculqué.
L’aînée aura cinquante ans au premier janvier. Elle possède deux garçons dont je me doute qu’eux aussi seront à leur tour incapables de fonder une famille stable : laminés par la guerre sexiste, et par le culte de la félonie. L’aîné Hugo a vingt-sept ans.
La cadette vit avec son chien. La dernière fois que j’ai vu cet Ipsos, il avait deux ans et demi ; il en a plus de dix à présent. En 2023, Audrey avait une fiche sur linkedin. Son texte propre était hyper-technique sur son génie logiciel. Pour le reste, elle approuvait et citait de nombreux textes de récriminations féministes et lesbiennes : « Nous les femmes, nous avons de nombreux plafonds de verre sur nos têtes ! Nous les lesbiennes, on nous regarde de travers... ». Peu méfiant, je n’ai pas pris copie de cette page tant qu’elle existait. Mais dès que j’ai tenté de reprendre contact par linkedin, en juillet 2023, Audrey a immédiatement supprimé sa page et son compte. Depuis sept ans révolus, plus le moindre écho de la fille que j’avais élevée. Elle a trente-huit ans, elle ne fondera jamais de famille. Il est vrai que depuis 1998, à l’âge de douze ans, elle n’a plus été élevée que par un couple de lesbiennes.
Ce culte de la dissimulation et du secret qui s’est emparé de ma fille, elle n’a aucune idée d’où cela lui vient. Sa mère ne le lui dira pas : Geneviève a d’un coup rayé tout son passé, en décembre 1982. Durant toute son enfance et son adolescence, Geneviève a été en butte à la jalousie et aux invasions par sa mère, Odette. La seule ressource tactique défensive de Geneviève fut la dissimulation et le secret.
Il est temps de prendre de la hauteur, et de voir ce qui est généralisable et transmissible.
Il est clair qu’en juin 2005 je sous-estimais la puissance du parti du crime, le parti félon, et ses capacités à continuer de nuire au long terme. Je persistais à sous-estimer l’abondance de complices pervers, alléchés par l’odeur du sang, avides de se joindre à la chasse au bouc émissaire.
Optimiste, je sous-estimais le poids écrasant de la culpabilité partagée, qui rigidifie l’intellect à mort.
Je sous-estimais l’aliénation.
A suivre.