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Jacques

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La crise despotique de l'immaturité sénescente.
* le: 02 mars 2007, 12:24:29 *
* Modifié: 20 mai 2018, 12:16:29 par Jacques *
C'est encore ici un article en cours de rédaction.
Les inhibitions qui écrasent mes épaules sont telles que si je rédigeais en secret, attendant d'avoir quelque chose de parfait à mes yeux pour le mettre à la portée du public, cela ne verrait jamais le jour.
Je préfère prendre le risque de laisser voir un travail très inachevé, encore déséquilibré, mais être certain que cette pression publique me poussera à l'achever en des temps décents.


La crise despotique de l'immaturité sénescente

Malgré tout le génie observateur de Milton Erickson, et les qualités de synthèse de Jay Haley, qui a fait son possible pour faire une synthèse de l'art d'Erickson, le cycle de la vie familiale consigné par Jay haley dans "Milton Erickson, un thérapeute hors du commun", et que nous avons résumé à "Santé mentale ? Décrivez", cette description du cycle de vie et de ses étapes, manque une dimension essentielle de la condition humaine : la dimension politique, et ses signaux sociaux corporels, inclus dans notre patrimoine génétique.

Lorsqu'Indira Gandhi, le 25 juin 1975, décrète l'état de siège en Inde, fait emprisonner sans jugement des milliers de personnes, et coupe l'électricité dans les bâtiments des journaux et des télévisions, pour échapper aux poursuites et à la prison pour la corruption électorale qu'elle avait organisée, c'est une femme de cinquante-sept ans et demi, aux tempes argentées depuis déjà plusieurs années :

Ici avec Richard Nixon en 1971.



Citation
Indira Gandhi était habitée par un désir de puissance personnelle hors du commun.  ...

En tant que premier ministre, Indira Gandhi a soigneusement utilisé tous les leviers à sa disposition pour consolider son pouvoir et son autorité. Elle nomma ainsi des chefs de gouvernement notoirement incompétents et flagorneurs, dont Fakhruddin Ali Ahmed, un président faible qu'Indira Gandhi savait incapable d'exercer ses prérogatives et de miner son autorité. Dans son propre parti, elle reforma les mécanismes bureaucratiques et de gouvernance jusqu'à ce que, dans les faits, toute décision ne puisse provenir que d'elle.

De toutes les mesures qu'elle a été amenée à prendre, la plus spectaculaire est l'état d'urgence qu'elle déclara en été 1975 pour éviter d'être emprisonnée pour corruption. Faisant appel à l'article 352 de la constitution indienne, Indira Gandhi s'octroya des pouvoir dictatoriaux et procéda à une réduction massive des libertés civiles et à un muselage de l'opposition politique et de la presse. Des chefs de partis rivaux furent emprisonnés et l'alimentation en électricité fut interrompue dans les bureaux de presse et les stations de télévision. De retour dans la capitale, le premier ministre fit voter par le parlement une série de lois et d'amendements constitutionnels de plus en plus durs ; tous furent votés sans quasiment aucun débat. La nature peu contraignante de la constitution de l'Inde permettait à Indira de contourner la législation et de se mettre ainsi à l'abri des poursuites pénales une fois levé l'état d'urgence. Aussi importantes que furent ces réformes, Indira Gandhi jugea cependant que son pouvoir restait insuffisant. C'est alors qu'elle décida de manipuler le Président Ahmed en le contraignant à promulguer des lois d'exception sans l'aval du parlement, ce qui lui permettait de gouverner par décret.

Cette période dictatoriale dura presque deux années.

Or l'évolution de la couleur du système pileux de la tête, avec évolution argentée par plaques, est indépendante du sexe. Hommes comme femmes se mettent à porter de longues mèches blanches qui contrastent avec la couleur sombre du restant de la toison, si seuls les mâles ont cette livrée par bandes contrastées aussi dans la barbe. Alors que chez les autres primates, il est fréquent que le marquage corporel de l'âge soit plus différencié selon le sexe. Par exemple chez les gorilles, seuls les mâles d'un certain âge prennent le dos argenté, et c'est un marqueur sexuel d'apogée de la puissance.
Donc l'évolution proprement humaine n'a pas sélectionné cette bizarrerie du pelage dans un bénéfice de sélection sexuelle, elle a fait autre chose, qui bénéficie à la peuplade dans son ensemble et pas seulement à cet individu particulier. Cette particularité ne joue aucun rôle direct non plus dans la pression de prédation : ni elle n'aide à échapper aux prédateurs, ni elle n'aide à duper les proies. Son rôle est purement politique : signaler les individus d'expérience, qui ont désormais autre chose à faire que de gouverner par le seul attrait sexuel - ce n'est plus de leur âge -, qui ont vocation à prendre un rôle politique - à condition toutefois qu'ils en aient les capacités morales et intellectuelles.

Certes, c'est un signal peu fiable, et fort imprécis : on trouve des octogénaires sans un poil blanc, et des jeunes gens de moins de trente ans, déjà entièrement blanchis. Sous des cheveux blancs, on peut trouver un cerveau fou à lier... C'est un signal imprécis, car le mécanisme de sélection est lui-même très indirect : rien pour la sélection sexuelle, ou si peu puisque cela survient après la période de fertilité, zéro pour la pression de prédation, zéro pour l'avantage alimentaire direct, juste un avantage global (prédation et alimentation) à la peuplade qui se sert intelligemment de ses vieux, et qui les respecte.

On peut envisager une hypothèse alternative : l'adulte mûr, à la toison poivre et sel, serait avantagé dans la sélection sexuelle, au moins dans une des peuplades dont nous héritons génétiquement. Il est vrai que dans la corne de l'Afrique, on trouve des sociétés où un homme de 45 ans est encore trop jeune pour avoir accumulé assez d'argent pour acheter une femme... Sauf que le caractère sexuel secondaire qui est considéré ici est sa fortune, et sa capacité à payer pour acheter la femme à sa belle-famille, et non la double couleur de ses cheveux. Nous ne croyons donc pas à cette hypothèse comme valide pour expliquer cette particularité du bagage génétique humain.
 
Il est logique de s'attendre à trouver d'autres marqueurs sociaux, notamment des changements dans le caractère, dans les modes relationnels. Il serait unique et aberrant que l'évolution n'ait sélectionné qu'un marqueur social corporel, sans sélectionner aussi des aptitudes spécifiques du sénior, vers des rôles sociaux et politiques de séniors. Regardons par exemple le rôle de bibliothèque vivante dévolu aux griots et aux vieillards en Afrique. Cela est en lien évident avec les nombreuses traditions culturelles de culte de la mémoire : mémoire des chants, des danses, des contes, légendes et traditions. En Mésopotamie, la tradition orale a réussi a conserver vivant pendant six mille ans le souvenir du Déluge : ces inondations catastrophiques dues à la mousson exceptionnellement profonde et ample, consécutive à la dernière déglaciation. Puis les premiers écrits, dont la Bible est du nombre, ont pris le relais des traditions orales pour consigner ces vieux souvenirs, ou ce qu'il en restait. Voilà donc un exemple parmi d'autres, du rôle social spécifique des séniors : être dépositaires d'une mémoire, qu'ils transmettent à leur tour. On sait déjà que l'habileté des chimpanzés à utiliser des outils, se transmet de génération en génération sur au moins quatre mille ans. Notre espèce en fait bien davantage, dans la transmission de souvenirs - par exemple la transmission orale pendant six mille ans, du souvenir des moussons et inondations exceptionnelles en Mésopotamie, lors de la dernière déglaciation : le déluge biblique -, et avait donc largement intérêt à signaler par des marqueurs corporels visibles, l'individu plein d'expérience.

Il est connu que l'épanouissement de la paranoïa prend place vers 45 ans. Autre évolution possible : le syndrôme du savant fou, survient lui aussi en réaction à la frustration de non accès aux pouvoirs sociaux et politiques dont l'individu trouvait qu'ils lui revenaient de droit. Dans toutes mes observations personnelles, et dans toutes celles auxquelles j'ai pu avoir accès, les symptômes de paranoïa ne surviennent qu'après explosion de la crise despotique, et seulement si ce despotisme rencontre des oppositions à sa toute-puissance, et des échecs. Ces évolutions pathologiques découlent d'une fragilité narcissique primaire jamais résolue.

Un très long fil de discussion s'est ouvert sur Doctissimo, sur les femmes perverses narcissiques manipulatrices, mais cette diachronicité n'y est pas évoquée. Les manipulations sadiques de son prochain sont très différentes selon qu'on est encore à l'âge des rituels de séduction, ou à celui de la crise despotique.



Mais quelles sont les pertes de toute-puissance qui déclenchent soit une dépression, soit sa réaction préventive, la crise despotique ?
- La perte de la toute-puissance sur les bébés et les enfants. Ils ont grandi, ils partent, ou sont disparus d'autre façon, épidémie ou mort violente. A moins que la violence par le moyen des enfants et de la privation d'enfants, vienne de l'ancien conjoint, dans un divorce ou une répudiation pathologique.
- La perte de l'influence par attrait sexuel. Phrase typique, prononcée, dit-on, par la mère de Winston Churchill : "Ah ! Où est-il le temps où il suffisait que j'entre dans une pièce pour que tous les regards se fixent sur moi ?". Sur fr.sci.psychologie, Isla écrivait "Je doute qu'une expérience dite amoureuse, qui ne bouleverse pas vos habitudes, vos valeurs et vos priorités, soit vraiment une expérience amoureuse". Et comment réagissons-nous, lorsque préconsciemment, nous percevons que le temps des amours est révolu ?


Distinguer entre le pouvoir et l'autorité.

Le lecteur n'a aucune chance de comprendre la suite, s'il confond le pouvoir et l'autorité.
Et l'administration à la française ne l'aide surtout pas à avoir une idée claire à ce sujet, car on y désigne comme "fonctionnaires d'autorité"  ceux qui ont un pouvoir disciplinaire sur d'autres fonctionnaires.

Des professeurs de vente ont l'esprit plus clair : "Je ne recommande pas cette méthode de vente aux jeunes vendeurs, car elle requiert cette autorité souriante qui ne s'acquiert qu'avec l'âge", enseignait Marcel Chapotin.

En effet, sauf s'il dispose d'un pouvoir mafieux, avec mesures de représailles, pouvant aller jusqu'aux tueurs, un vendeur industriel n'a comme influence sur son client, que son autorité d'homme d'expérience, avec une réputation d'intégrité sans faille. S'il vous dit que c'est le produit X qui convient à votre entreprise, et non le produit Y, il engage sa réputation. S'il raconte souvent des carabistouilles, le téléphone arabe fonctionnera, et le monde industriel est petit.

Au lycée professionnel des C.t.l.ns, là-bas à Nagoumari, le proviseur Gonflebouffigues commanditait les violences d'élèves sur un professeur qu'il voulait abattre. Il cumulait un pouvoir officiel et légal avec un pouvoir mafieux. Mais pour autant avait-il de l'autorité, lorsqu'il commandait à un professeur : "M'enfin ? Qu'est-ce que vous attendez pour culpabiliser et déprimer ? Vous ne voyez donc pas qu'on est tous contre vous ?" ? Fonctionnaire de pouvoir et d'abus de pouvoir, membre d'une mafia locale dans l'Académie de [censuré, hein !], certes, il était tout cela. Mais quant à son autorité, elle était fort discutable...


La crise de despotisme répond à une défaillance dans la compétence et l'autorité.

Contrairement à l'armée et à la marine - qu'elle soit marchande, de pêche ou de guerre -, le net n'a aucune école de direction ; il n'existe ni apprentissage, ni sélection. C'est juste une concurrence bordélique de despotismes locaux, dont la seule rétroaction est que les clients peuvent voter avec leurs pieds. C'est donc - hélas - une riche mine d'exemples de crises despotiques sans fin. Les québécois appellent cela en bon franglais, des "power trips".

Par exemple le 14 février 2007, nous avons eu un tel exemple de crise despotique de l'immaturité sénescente, par Saba/Neiva/Gudule (et prénom réel), visible à l'adresse http://forum.aceboard.net/11070-1639-7896-0-Mateo-Machiavel-Bachi.htm.
Elle avait donné d'autres exemples de crises de despotisme, par affolement à l'idée de ne plus être hégémonique et toute-puissante, réputée omnisciente. J'en avais incidemment cité un cas du 30 août 2002 dans http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/oh_loup_oiseau.pdf pages 11 et 12, et son original est en ligne à http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/Edith/neivacontrerefusconseils.htm.

On peut citer des tonnes d'autres exemples tout aussi consternants.

Un sujet extrêmement voisin avait été traité dans l'article "La structure du délire paranoïde à l'origine du S.A.P.", adresse http://deonto-famille.info/index.php?topic=69.0.


A suivre.


Références :

Indira Gandhi.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Indira_Gandhi
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gandhi
http://www.monde-diplomatique.fr/2002/07/JACOBSEN/16668
http://www.muskadia.com/pays/inde/histoire_inde5.asp
http://www.beaute-noire.net/histoire/indira_gandhi.htm

Jacques

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Re : La crise despotique de l'immaturité sénescente.
* Réponse #1 le: 14 février 2008, 01:18:07 *
* Modifié: 28 septembre 2018, 01:06:50 par Jacques *

La crise de despotisme répond à une défaillance dans la compétence et l'autorité.

Contrairement à l'armée et à la marine - qu'elle soit marchande, de pêche ou de guerre, le net n'a aucune école de direction ; il n'existe ni apprentissage, ni sélection. C'est juste une concurrence bordélique de despotismes locaux, dont la seule rétroaction est que les clients peuvent voter avec leurs pieds. C'est donc - hélas - une riche mine d'exemples de crises despotiques sans fin. Les québécois appellent cela en bon franglais, des "power trips".

Par exemple le 14 février 2007, nous avons eu un tel exemple de crise despotique de milieu de vie, par Saba/Neiva/Gudule (et prénom réel), visible à l'adresse http://forum.aceboard.net/11070-1639-7896-0-Mateo-Machiavel-Bachi.htm. Lien mort : Aceboard n'existe plus.
Elle avait donné d'autres exemples de crises de despotisme, par affolement à l'idée de ne plus être hégémonique et toute-puissante, réputée omnisciente. J'en avais incidemment cité un cas du 30 août 2002 dans http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/oh_loup_oiseau.pdf pages 11 et 12, et son original est en ligne à http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/Edith/neivacontrerefusconseils.htm.

Hé bien voilà. Un an s'est écoulé depuis le coup de folie de Saba/Neiva/Gudule (et prénom réel). Notre création commune "Synpoïesis" est désertée et morte. Nous sommes tous partis.
Le plus gros des articles de psychologie a été sauvegardé ici-même, à http://deonto-famille.info/.
Le restant a provisoirement été transféré sur le forum de mon site personnel, puis dès mars 2007 sur le forum nouvellement créé : http://debattre.deonto-famille.org/.
Certes on y déplore une attrition des effectifs, déjà réduits au départ, et je regrette l'évaporation de vieux amis. Bachi a complètement changé ses centres d'intérêts, et c'est sûrement une bonne nouvelle pour lui.
En revanche, notre dynamisme éditorial a été fort stimulé par cette nouvelle contrainte.
Résumé des progrès réalisés, à http://deonto-famille.org/.
Les deux derniers progrès réalisés sont la mise à disposition des écritures mathématiques sous syntaxe LaTEX, et la réalisation d'un wiki consacré à la co-rédaction d'un manuel de physique quantique pour les débutants : http://quantic.deonto-ethics.org/.

Jacques

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Plus de détails sur la paranoïa d'Indira Gandhi :
* Réponse #2 le: 02 juin 2008, 04:18:27 *
* Modifié: 20 mai 2018, 12:15:27 par Jacques *
Plus de détails sur sa paranoïa à http://pagesperso-orange.fr/bharat/bio/indira.htm :

Citation
Le 15 août 1947 l'Inde devient indépendante et Jawaharlal Nehru est nommé Premier Ministre. À la demande de son père veuf, Indira apparaît à ses côtés lors des déplacements et des représentations officielles.
Bien que dans l'ombre de son père, elle gagne en influence et prend la tête de diverses organisations.
En 1960 son mari, dont elle était séparée depuis quelques années, meurt. Puis son père disparaît à son tour en 1964. Elle devient alors ministre de l'information et des communications du gouvernement Shastri. Lorsque ce dernier meurt d'une crise cardiaque en 1966, Indira Gandhi est désignée à la tête du Parti du Congrès et remporte les élections l'année suivante. Elle doit cependant composer avec l'aile droite de son parti ce qui ne manque pas de poser de nombreux problèmes et provoque chez elle la naissance d'une certaine paranoïa. Ces difficultés ne l'empêchent pas d'emmener l'Inde sur la voie de la modernisation industrielle et agricole (programme spatial et nucléaire, révolution verte...) et d'obtenir plusieurs victoires militaires contre le Pakistan notamment lors de la création du Bangladesh en 1971.
Son parti remporte les élections de 1971 avec un écrasante facilité. Mais les électeurs sont vite déçus par les promesses non tenues, la corruption galopante et les mesures impopulaires. De nombreuses grèves et manifestations éclatent en 1973 et les opposants d'Indira Gandhi portent plainte pour corruption et fraude électorale. En 1975 la Cour Suprême de Allahabad retient les charges contre elle et lui ordonne de démissionner et la condamne à 6 ans d'inéligibilité.

Persuadée d'être la cible d'un complot, Indira Gandhi refuse et décrète l'état d'urgence le 25 juin 1975. Elle fait emprisonner ses opposants et censure la presse. Son fils Sanjay en profite pour mettre en place un programme de stérilisation forcée pour limiter l'accroissement démographique.

Début 1977, convaincue de sa popularité, elle organise des élections législatives mais elle est sévèrement battue et écartée du pouvoir. En 1978 elle forme le Parti du Congrès (I) - I pour Indira. Son fils Sanjay devient son principal conseiller et en 1980 elle revient au pouvoir après la victoire de son parti.
L'année 1980 est aussi marquée par la disparition de Sanjay dans un accident d'avion. À peine élue, Indira Gandhi doit faire face à de nombreux problèmes liés aux revendications séparatistes de certains états de l'Inde, notamment au Penjab. Cet état regroupe en effet la majorité des sikhs vivant en Inde. Pendant 4 ans Jarnail Singh Bindranwale, leur leader, ne cessera de harceler par la violence le pouvoir central en revendiquant la création d'un état sikh.
En juin 1984, lassée, Indira Gandhi ordonne l'assaut du Temple d'Or, le sanctuaire des sikhs à Amritsar, où se sont réfugiés Bindranwale et ses plus farouches partisans : c'est l'Opération Bluestar. Plus de 600 séparatistes, dont Bindranwale, sont tués et le temple est endommagé. Ce coup d'éclat attise la haine des sikhs envers Indira Gandhi.
Le 31 octobre 1984, deux des plus proches gardes du corps sikhs d'Indira Gandhi, et dont elle n'avait pas voulu se séparer, l'abattent dans les jardins de sa résidence. Cet assassinat embrase le nord de l'Inde. Les sikhs sont pourchassés et parfois lynchés. Les émeutes provoquent la mort d'un millier de personnes avant le retour au calme.
C'est Rajiv Gandhi qui prendra la succession de sa mère à la tête de l'Inde.

Indira Gandhi aura durablement marqué la vie politique et économique de l’Inde, pour de bonnes raisons car elle a permis à l’Inde de subvenir à ses besoins et de devenir une réelle puissance régionale, mais aussi pour de mauvaises raisons car elle a souvent abusé de son pouvoir et n’a jamais lutté contre la corruption.


Article encyclopédique plus général à :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Indira_Gandhi