http://www.varmatin.com/toulon/deux-et-trois-ans-ferme-pour-avoir-lache-leur-chien-dattaque-dans-un-train-entre-marseille-et.1355958.htmlhttp://www.varmatin.com/toulon/agresse-dans-un-ter-entre-marseille-et-toulon-ils-ont-lache-le-chien-c%E2%80%99etait-la-panique-total.1359434.html
Deux et trois ans ferme pour avoir lâché leur chien d'attaque dans un train entre Marseille et Toulon
Publié le mardi 06 août 2013 à 12h09
Deux hommes de la banlieue nord de Paris ont été condamnés ce lundi après-midi par le tribunal correctionnel de Toulon, pour avoir agressé deux passagers à bord d'un train, dans la soirée de ce samedi.
Ils ont été condamnés à deux et trois ans de prison avec mandat de dépôt, une sanction immédiate et ferme, pour des faits très violents. Le week-end dernier, les deux frères, âgés de 23 et 28 ans, ont littéralement lâché leur chien d'attaque sur un passager, alors que le TER circulait entre Marseille de Toulon.
Ils avaient allumé un joint et fumaient à l'intérieur du wagon. Le passager leur a demandé de l'éteindre. Réaction immédiate, les Parisiens n'ont pas hésité à ordonner au chien de mordre.
L'American Stafford Terrier a sauté à la gorge de la victime. Le passager a juste évité une blessure plus grave encore, en se protégeant avec son bras. Vu par un médecin, il a une incapacité de moins huit jours. Un second voyageur a lui-aussi été mordu, en tentant d'intervenir.
Agressé dans un TER entre Marseille et Toulon: "Ils ont lâché le chien, c’était la panique totale"
Publié le vendredi 09 août 2013 à 08h44
Var-matin a recueilli le témoignage de Stéphane S., attaqué par un chien dangereux, samedi soir dans un train. De Marseille à Toulon, son trajet s’est transformé en un voyage infernal
Il est debout. Sans regret. Mais profondément choqué par les violences qu'il a subies samedi soir, alors qu'il rentrait du travail par le train express régional de 20 h 35. Stéphane S., 34 ans, est agent de sécurité dans un supermarché à Marseille.
Pas le genre de garçon à chercher des embrouilles, ni à être effrayé par une discussion houleuse. Avec le recul, il sait que seuls ses bons réflexes l'ont sauvé de blessures graves. Pendant quelques minutes, il a affronté les crocs et les coups. Les assauts répétés d'un chien d'attaque, et de deux agresseurs.
Les plaies au bras et à l'arcade sourcilière sont presque cicatrisées. Bien plus vite que la blessure morale.
« T'es qui ? Le train n'est pas à toi »
Le train roule à hauteur de Bandol, samedi soir vers 21 h. Dans un wagon à l'avant du TER, deux voyageurs s'allument un joint. Ils ont avec eux un american stafford terrier, un chien possiblement dangereux. Stéphane raconte la suite.
« Ils ont allumé leur joint. Je leur ai dit qu'il fallait l'éteindre. Tout de suite ils m'ont répondu : "Qui tu es, toi pour dire ça, le train n'est pas à toi...". Ils ont détaché le chien et l'ont lancé sur moi. »
« Le chien, il décollait du sol »
« Physiquement, je connais les techniques. Je me suis mis en position de défense. » Il mime le geste, rassemble ses deux avant-bras devant le visage et remonte un genou contre son corps.
Il était debout, appuyé au wagon. « Heureusement, si j'avais été assis, le chien m'attrapait à la tête, j'étais foutu. »
L'attaque a duré de longues minutes.
« Le chien, il décollait du sol sans arrêt, il était tout le temps sur moi. Mais il ne m'a pas attrapé, alors ça a énervé l'un des deux, qui est passé par-derrière, pour me mettre des coups de poings pour m'affaiblir. »
Sa chemise blanche est couverte de sang.
« Celui qui bouge a son compte »
Dans le wagon, les passagers sont tétanisés. « Tout le monde criait, c'était la panique totale dans le train. Ils ont dit : "Celui qui bouge, il a son compte". Un seul en a eu le courage, c'est celui qui a été mordu au ventre. Je crois qu'il est sans papiers. Au commissariat, il a dit qu'il n'avait pas sa carte d'identité sur lui. Après, il a disparu. »
Quand le chien fond sur le second voyageur, « tout le monde grimpait sur les fauteuils ». Stéphane n'hésite plus, il bat provisoirement en retraite.
« Ma chance, c'est que la porte de la cabine du conducteur était ouverte. » Mais encore le chien et les frères sont à ses trousses. « Je revois la mâchoire du chien, ses muscles. Il y a plein de choses qui me reviennent dans la tête. » Son regard se perd, absent. Lourd.
La fuite et le pardon
Finalement, le conducteur stoppe le train. Les deux voyous s'échappent. Stéphane est consterné. « Si je les laisse partir, ils vont recommencer sur quelqu'un d'autre », s'exclame-t-il. Il part derrière le frère qui n'a pas le chien avec lui. Ce sera le premier interpellé par la police. Le second le sera environ une demi-heure plus tard.
Stéphane était présent à l'audience, la justice lui a demandé d'être là pour témoigner. Son récit était primordial. « En entrant dans la salle, ils m'ont demandé pardon. J'ai accepté leurs excuses. » Le tribunal non. La dette vis-à-vis de la société ne sera payée qu'à la sortie de prison.
Problème : Et quand c'est le tribunal, qui est délinquant et mafieux, impatient de spolier et suicider un maximum de mâles, surtout des pères ? Quelle solidarité pouvez-vous attendre de la part des prochaines autres victimes de la même clique délinquante ? Quand c'est le procureur qui lance : «
Celui qui bouge a son compte » ? Quand c'est le procureur qui fait passer en garde à vue, pour les intimider, tous les témoins gênants qu'il veut faire taire pour protéger sa collègue la JAF ?